C’est un monument de l’histoire du bouddhisme en Chine relativement méconnu que nous vous présentons dans cet article : Le temple de Guoquing. Situé dans la province du Zhejiang à proximité de la ville chinoise de Taihzou, ce temple aurait été érigé il y a plus de 1000 ans. C’est le célèbre moine Xing Man qui, d’après les textes retrouvés et la légende, est à l’origine de ce temple construit sur la montagne Tiantai. Les sources diffèrent mais la majorité s’accorde à dire qu’il a été construit en 598 sous la dynastie Sui, année de naissance de la princesse Zhao de Pingyang.
Le temple a été rénové dans les années 1700 alors que l’empereur Qing Yongzheng était au pouvoir. Certains de ses bâtiments ont ensuite été détruits lors de la révolution culturelle menée par Mao Zedong dans les années 1960. En 1991 des travaux de rénovation sont entrepris sous l’approbation du gouvernement du comté de Nantong et Rudong. Ce temple est particulier car il rend hommage à Bouddha Sakyamuni, le fondateur du bouddhisme représenté sur une des statues les plus imposantes datée du XIIIème siècle et pesant 13 tonnes. Le temple s’étend sur pas moins de 23 000 m², comprend 600 chambres et 14 salles monumentales (dont celle de de Bouddha Shakyamouni – la salle Mahavira – mais également la salle des 500 arhats ou la salle du moins Jigong). Tout ceci fait du temple de Guoquin un des sites bouddhistes les plus célèbres de Chine.
Le temple de Guoquing et l’école Tiantai
Si le temple a été construit en 598, c’est parce que le célèbre maître bouddhiste Zhiyi en avait fait son dernier souhait. Retiré sur la montagne Tiantai, il a écrit d’extensifs commentaires au Soutra du Lotus et fut le quatrième patriarche de l’école du même nom (Tiantai). Pour lui, le souverain de la dynastie Sui (581–618) fit construire sur la montagne ce temple monumental dédié à faire perdurer et rayonner l’école bouddhiste chinoise de Maître Zhiyi. L’école Tiantai est la première école bouddhiste chinoise à évoluer du bouddhisme originel après son introduction en Chine. Le maître bouddhiste Zhiyi a souvent fait l’éloge du Soutra du Lotus cher à de nombreuses traditions bouddhistes qui en découlent comme le bouddhisme Nichiren et la Soka Gakkai. Il est considéré comme un des fondateurs du bouddhisme “chinois” pour avoir dédié sa vie à l’adaptation du bouddhisme indien aux moeurs et à la culture des chinois.