La plongée au club des Calanques.
Notre espace de plongée se situe autour des îles Sanguinaires située à 20 minutes, par bateau, de notre centre de plongée. Difficile de dissocier la partie terrestre de la partie sous-marine, les deux étant intimement liées…
Embarquez avec nous pour une découverte terrestre puis sous-marine, celle que nous faisons découvrir à nos plongeurs.
La plus grande île se nomme Mezu Mare. Elle possède une superficie de 32 hectares et une altitude maximum de 82 mètres. Elle n’est plus habitée depuis que le phare a été automatisé en 1990. Seuls les oiseaux, goélands et cormorans se partagent avec harmonie ce site enchanteur tout au long de l’année. C’est à un long voyage dans le temps que nous convie la découverte des quatre bâtiments occupent cette île.
Les ruines du Lazaret.
Vaste pentagone construit en 1802 par Bonaparte pour permettre aux corailleurs revenant de leur campagne de pêche en Afrique du Nord d’effectuer leur quarantaine. A cette époque les épidémies de peste et de choléra représentaient des fléaux dont il fallait se protéger. Ce bâtiment pouvait recevoir plus de 80 gondoles de corailleurs (les corallines) halées, par les hommes à la force des bras. Sous le contrôle de gardes et d’infirmiers, c’est là qu’ils attendaient que leur quarantaine ne s’achève. Un site sur lequel ils souffraient de la soif car l’eau étaient rare et rationnée. Durs moments qu’ils passaient si proche et pourtant encore si loin de leurs familles. La fonction du Lazaret décline vers 1816 avec la fin de la grande aventure du corail.
Le phare.
Un sentier bien empierré conduit au phare construit en 4 ans et mis en service en 1844. Il occupe le point culminant de l’île. Sur la terrasse, le visage fouetté par la brise, on ne pourra s’empêcher de penser à Alfonse Daudet et à sa célèbre nouvelle Le phare des îles Sanguinaires (Lettres de mon moulin).
Le sémaphore.
Maintenant désaffecté, il a été remplacé par celui, tout proche de la Parata. Depuis le sémaphore on peut contempler le dernier édifice présent sur l’île.
La Tour Carrée de Castellucciu,dont on ne sait peu de chose si ce n’est sa non appartenance au réseau des tours dites gênoises. C’est le bâtiment le plus vieux de l’île. Elle a été construite en 1770, sa fonction défensive est attestée par sa porte en hauteur surmontée par une bretèche signe de l’insécurité de l’époque.
Sur l’île le temps passe vite, l’heure tourne, rejoignons notre bateau pour découvrir nos merveilleux fonds sous-marins.
Grâce à une eau d’une grande richesse, la vie fixée apparaît dès les premiers mètres permettant ainsi au débutant de découvrir des roches recouvertes d’éponges encroûtantes colorées ainsi que des petites anémones : les axinelles. Leur aspect rappelle des fleurs jaunes, et pourtant il s’agit bien d’animaux ! La tête des roches regorge de centaines de castagnolles et de girelles qui jouent dans les rayons du soleil. Au pied, à l’abri dans une faille, une murène présente son impressionnante dentition à une équipe de crevettes nettoyeuses.
Poursuivant notre intrusion, nous atteignons la zone des 25 mètres. C’est dans ce décor somptueux composé d’arches, de pitons, de voûtes, qui impose humilité et respect aux plongeurs, que la grande gorgone bleue déploie ses palmes souples pour prendre l’aspect d’une forêt qui ondule au rythme du mouvement de l’eau. Un peu plus profond, une multitude de branches de corail en “ fleur ”, rougeoyant sous la lampe, se détachent sur le tombant. Tout comme les gorgones c’est grâce aux milliers de polypes, qui ornent ses “ branches ”, que le corail capture le plancton.
Dans cette atmosphère de beauté, et de sérénité, chaque espèce est sur le qui vive et analyse le comportement des autres. Immobile dans le courant quelques corbs, à proximité de leurs trous, observent le plongeur du coin de l’œil laissant toujours une distance “ sécuritaire ”. Plus haut, dans les rayons du soleil, un couple de dentis argentés charge un banc de poissons qui ne doit sa survie qu’à sa promptitude. Sous la grande dalle posée sur le sable le mérou immobile assiste, imperturbable, à ce ballet aquatique. Quant à la langouste, elle a trouvé le trou qui convient à sa taille et déploie ses antennes à l’affût des autres occupants.
Devant une telle vie comment rester indifférent ? N’est-ce pas grâce à cette atmosphère tout à la fois faite de poésie, de rudesse et de puissance que la Corse a pris ses lettres de noblesse pour devenir, définitivement, une destination incontournable pour les plongeurs.